Les tunisiens protègent-ils et couvent-ils leurs enfants de trop? C'est la question que je me pose au constat de mon entourage. Dans nos pures traditions, la richesse d'une famille subsiste dans sa projéniture, dans les enfants qu'elle a engendré et qu'elle a fait grandir. Tous nos parents nous l'ont dit au moins une fois: "Je vis pour mes enfants, je travaille pour eux et je me sacrifie pour eux". Les occidentaux nous envient notre conception particulière de la famille, toute l'importance qu'on peut lui accorder et la force de nos liens familiaux, surtout entre parents et enfants.
Toutefois, une particularité bien tunisienne consiste à rendre l'enfant "Roi". Ceçi est d'autant plus flagrant quand l'enfant en question est un garçon qui a atteint un âge relativement mûre. On refuse alors peu de choses à "l'enfant Roi", on accepte ses excès et on lui donne raison même s'il peut avoir tort. Les mères sont bien plus concernées par cette attitude, leur fils prend vite toute la place à leurs yeux en devenant très vite l'homme de la maison, celui qui compte le plus.
Mais ce dévouement à ses enfants peut par moment devenir excessif, engendrant ainsi des résultats négatifs.
Trop assisté dans son enfance, son adolescence et parfois bien au delà de cet âge, l'enfant peut avoir du mal à se construire par lui-même, et peut se sentir par conséquent perdu et incapable de surmenter les obstacles une fois lâché dans le monde extérieur à son cocon familial. L'enfant peut alors se trouver incapable de prendre des décisions plus ou moins importantes dans sa vie, sans consulter ses parents au préalable ou avoir leur aval. Trop chouchoutés, ces enfants peuvent se montrer peu résistants à la dureté du monde extérieur, du monde professionnel ou même dans leur vie sentimentale.
Quand j'ai vécu à l'étranger, j'ai été surpris par la mâturité et l'indépendance des jeunes occidentaux, et ce dès leur plus jeune âge. J'avoue que j'admire ce sens de la respensabilité et cette autonomie qu'ils accordent très tôt à leurs enfants. L'exemple le plus frappant est le type de discussion qu'on peut surprendre dans la rue ou dans un café qu'un parent occidental peut tenir avec son enfant, on pourrait parfois croire que ce sont deux adultes qui parlent ensemble, tant l'enfant s'exprime bien et développe sa propre opinion avec un sens critique.
Toutefois, une particularité bien tunisienne consiste à rendre l'enfant "Roi". Ceçi est d'autant plus flagrant quand l'enfant en question est un garçon qui a atteint un âge relativement mûre. On refuse alors peu de choses à "l'enfant Roi", on accepte ses excès et on lui donne raison même s'il peut avoir tort. Les mères sont bien plus concernées par cette attitude, leur fils prend vite toute la place à leurs yeux en devenant très vite l'homme de la maison, celui qui compte le plus.
Mais ce dévouement à ses enfants peut par moment devenir excessif, engendrant ainsi des résultats négatifs.
Trop assisté dans son enfance, son adolescence et parfois bien au delà de cet âge, l'enfant peut avoir du mal à se construire par lui-même, et peut se sentir par conséquent perdu et incapable de surmenter les obstacles une fois lâché dans le monde extérieur à son cocon familial. L'enfant peut alors se trouver incapable de prendre des décisions plus ou moins importantes dans sa vie, sans consulter ses parents au préalable ou avoir leur aval. Trop chouchoutés, ces enfants peuvent se montrer peu résistants à la dureté du monde extérieur, du monde professionnel ou même dans leur vie sentimentale.
Quand j'ai vécu à l'étranger, j'ai été surpris par la mâturité et l'indépendance des jeunes occidentaux, et ce dès leur plus jeune âge. J'avoue que j'admire ce sens de la respensabilité et cette autonomie qu'ils accordent très tôt à leurs enfants. L'exemple le plus frappant est le type de discussion qu'on peut surprendre dans la rue ou dans un café qu'un parent occidental peut tenir avec son enfant, on pourrait parfois croire que ce sont deux adultes qui parlent ensemble, tant l'enfant s'exprime bien et développe sa propre opinion avec un sens critique.
Je ne veux pas dire par là que leur modèle d'éducation prime sur le notre, je ne suis pas dans une démarche comparative. Je veux juste dire que l'excès, qu'il soit dans la négligeance ou dans l'attention qu'on peut accorder à ses enfants, ne peut être que nocif. Comme pour lui apprendre à nager où à conduire son vélo, je pense qu'il faut savoir lâcher un peu son enfant dans la nature pour lui permettre d'apprendre par lui même et de faire ses propres armes. L'indépendance n'a jamais été synonyme de négligeance!
3 commentaires:
Dans ce même contexte je crois pertinemment qu'il y a un lien entre le système politique d'un pays et la façon dont les enfants sont éduqués
N'est-il pas bizarre que dans la majorité des sociétés patriarcales arabes -en particulier- ceci débouche inexorablement sur un système dictatorial ?
L'absence de responsabilisation individuelle ne rend-elle pas le peuple en recherche permanente d'un "père" sous forme d'un monarque/guide/chef ?
Il est désolant de constater que malheureusement trop d'amour aboutit à un effet néfaste:
- aussi bien pour les jeunes qui ne se sentent pas responsables, ni autonomes ni aptes à se prendre en charge, réfléchir et avoir un sens critique
- mais aussi au système politique: ainsi l'abscence de "démocratie" au sein de la famille et d'une éducation qui pousse à adopter une réflexion critique a pour conséquence un système politique en recherche d'un donneur d'ordres fort (=dictateur)
C'est effectivement un gros problème que cet enfant roi . J'ai vu plusieurs cas d'enfant roi et j'ai surtout vu le résultat . Malheureusement j'ai épousé une soeur d'enfant roi qui a perpétué cette tradition familiale qui chez nous n'existe pas .Chez nous l'enfant roi reçoit des coups jusqu'a ce qu'il aprenne a marcher droit .Donc je disais que je suis mariée avec une femme qui perpétue cette tradition telle qu'elle l'a vue pratiquée par sa mère. Le résultat chez moi c'est qu'en mon abscence l'enfant roi est devenue l'enfant khra . Et oui je ne peux pas être tout le temps là .
@Anis:
"L'absence de responsabilisation individuelle ne rend-elle pas le peuple en recherche permanente d'un "père" sous forme d'un monarque/guide/chef ?"
c'est un raisonnement qui se tient!
@Mataadi: tu as raison de dire que c'est une éducation qui se perpetue comme une tradition. Personnellment, j'ai pu constaté celà chez beaucoup de membres de ma famille qui n'ont pas su remettre en question la manière dont ils éduquent leurs enfants. Ils copient-collent sur leurs parents...
Enregistrer un commentaire