27 décembre 2007

Benazir Bhutto tuée


Icône anti-islamiste qui a déjà été la cible d'attentats, elle a succombée à ses blessures aujourd'hui, lors d'un meeting visé par un attentat kamikaze. Elle fut la première femme chef de gouvernement dans l'histoire contemporaine du monde musulman. Elle a défié avec courage les islamistes qui "veulent s'emparer de son pays", ils ont malheureusement eu le dernier mot...Le terrorisme a encore gagné...

24 décembre 2007

La photo de l'année

Le prix UNICEF de la photo de l'année revient cette année au photographe Stéphanie Sinclair pour cette photo.


Il a 40 ans. Elle en a 11. Ils sont en couple...

"Nous avions besoin d'argent", commentent les parents de la fillette, appelée Ghulam. "Son mari, Faiz, a promis de l'emmener à l'école".
Mais une femme du village ne le croit pas: "Nos maris ne veulent pas de femmes éduquées". Elle prédit que Ghulam sera mariée seulement quelques semaines après son engagement avec Faiz, dans le but principal de lui donner des enfants. L'âge légal du mariage en Afghanistan est de 16 ans. Pourtant, beaucoup de jeunes filles sont mariées dans l'illégalité.

Le problème des mariages forcés des filles n'est pas propre à l'Afghanistan: on estime à 51 millions dans le monde le nombre de jeunes filles âgées de 15 à 19 ans et qui ont été mariées de force. Les plus jeunes filles mariées se trouvent en Inde, dans l'Etat de Rajasthan, où 15% des femmes mariées n'ont pas plus de 10 ans.Les mariages forcés de jeunes trouvent une explication dans la pauvreté, et la pratique est répandue dans des régions d'Asie et d'Afrique où les familles pauvres considèrent leurs filles comme des fardeaux.

Dès leur plus jeune âge, ces filles sont confiées aux "soins" d'un mari, une tradition qui mène souvent à de l'exploitation. Beaucoup de filles devienent victimes de violence domestique. Une enquête menée en Egypte montre que près du tiers des filles mariées de force interrogées se disent battues par leurs maris. Les filles forcées subissent une pression constante pour enfanter le plutôt possible. Le risque de mort lors de l'accouchement est 5 fois plus haut chez les filles âgées de 10 à 15 ans que chez les femmes adultes. Chaque année, près de 150 000 jeunes filles enceintes meurent de complications liées à leur santé.

Source: UNICEF



Le con de l'année


Thomas Gerard Tancredo, représentant républicain du Colorado au Congrès américain et candidat à l’investiture pour les présidentielles 2008, dit avoir trouvé la solution ultime pour lutter contre les organisations terroristes comme Al-Qaida:

« Je pense que ce genre d’attaques contre les Etats-Unis est imminent et que la meilleure dissuasion est de menacer de frapper les sites saints de la Mecque et Médine en représailles. C’est l’unique moyen qui dissuadera toute personne ou organisation d’attaquer les Etats-Unis »
Eh oui, les Etats-unis nous réservent peut-être un nouveau président encore plus con que Bush...

20 décembre 2007

Titre de séjour


L'une des pires formalités à se coltiner quand on est étudiant étranger en France, c'est le renouvellement son titre de séjour! On s'habitue assez vite à la pile de papier qu'il faut préparer, comme le justificatif de domicile ou d'études, même si je trouve ça exagéré qu'il faille présenter ses relevés bancaires de toute l'année précédente pour justifier des 450 euros mensuels obligatoires de ressources, ou encore justifier son assiduité et son sérieux en tant qu'étudiant: pourquoi les étudiants étrangers devraient-ils être plus assidus que les étudiants français?
Mais ce que je ne comprend toujours pas, c'est que à chaque année, c'est toujours les mêmes problèmes d'organisation et de gestion des dossiers qui se posent!
Je me suis connecté sur le site de la prefecture le 1er Novembre, soit deux mois avant la fin de validité de mon titre de séjour, pour réserver un rdv. Premier rdv disponible: le 8 janvier! Ce qui ne m'arrangeait pas trop, car la banque dans la quelle je suis stagiaire m'a demandé de lui présenter mon nouveau titre de séjour pour qu'ils puissent me signer ma convention sur la période qui dépasse la date de fin de validité de mon titre...J'ai donc décidé d'y aller sans rdv et essayer de leur expliquer la particulaité de mon cas...Je dis bien essayer, car les fonctionnaires de la prefecture n'aiment pas trop la discussion, ni les explications...
J'arrive donc à 8h30 du matin mardi dernier, et il y avait déjà une centaine de personnes devant moi. Une demie heure plutard, la queue longeait le mur du bâtiment dehors... j'avais la chance d'attendre à l'intérieur, car ceux qui attendaient dehors devaient avoir très froid, il faisait -1°...
Et le premier incident n'a pas tardé à éclater: un marocain, fils de diplomate, a cru que son statut particulier pouvaient lui conférer certains avantages, il a donc évité de faire la queue comme tout le monde, et essayé d'entrer par une autre porte reservée aux employés. C'est là qu'un agent antillais (ils sont presque tous des français issus des DOM TOM à la prefecture, je n'ai toujours pas compris pourquoi...) l'a attrapé et lui a fait passer un sale quart d'heure...Sous les cris de l'agent, le marocain s'est excusé. Et tout en lui faisant la morale, l'agent l'a trainé avec lui jusqu'en tête de queue, lui permettant ainsi de passer avant tout le monde...
J'étais dans la queue juste derrière un libanais et deux marocaines, qui prenaient la situation avec humour, même si pour deux d'entre eux, c'est le deuxième jour de suite qu'ils retournent à la prefecture...Ils devaient certainement être habitués des lenteurs administratives, comme je l'étais aussi bien malgré moi: j'ai fait une formation intensive en "administration tunisienne"...
Par contre, les chinois faisaient tous une tête de mort...Ils avaient tous peur, étaient stressés et enervés...Une latino américaine a tenté d'avancer dans la queue, avant qu'une tunisienne ne s'en rende compte et qu'elle le lui fait remarquer avec beaucoup de "Sam" (venin)...Et il y avait aussi un algérien qui rallait, qui revendiquait et qui critiquait. Il disait tout haut qu'on était traités comme du bétail, ce qui même si c'était exagéré, n'était pas totalement faux...on était entassés, même si on était au chaud, et l'accueil était mauvais. Le plus insupportable, ce sont les cris des agents...
Ils sont, à la prefecture, clairement sous-staffés. Un agent disait qu'ils devaient traiter entre 250 et 350 dossiers par jour. Ce qui a empiré les choses cette année, ce sont les grèves de transport du mois de novembre. Du coup, des rdv datant de ce mois ont été reportés à décembre.
J'étais désormais presque sûr que je n'allais pas pouvoir déposer mon dossier ce jour là, surtout que je n'avais même pas de rdv. J'ai quand même continué à faire la queue, pour tenter de négocier, à la tunisienne, c'est à dire en ne lâchant l'agent qu'au moment où il trouve une solution à mon problème. Et la solution est que j'y retourne la semaine prochaine, avec la mention "prioritaire" inscrite sur mon dossier...
A suivre...