L'une des pires formalités à se coltiner quand on est étudiant étranger en France, c'est le renouvellement son titre de séjour! On s'habitue assez vite à la pile de papier qu'il faut préparer, comme le justificatif de domicile ou d'études, même si je trouve ça exagéré qu'il faille présenter ses relevés bancaires de toute l'année précédente pour justifier des 450 euros mensuels obligatoires de ressources, ou encore justifier son assiduité et son sérieux en tant qu'étudiant: pourquoi les étudiants étrangers devraient-ils être plus assidus que les étudiants français?
Mais ce que je ne comprend toujours pas, c'est que à chaque année, c'est toujours les mêmes problèmes d'organisation et de gestion des dossiers qui se posent!
Je me suis connecté sur le site de la prefecture le 1er Novembre, soit deux mois avant la fin de validité de mon titre de séjour, pour réserver un rdv. Premier rdv disponible: le 8 janvier! Ce qui ne m'arrangeait pas trop, car la banque dans la quelle je suis stagiaire m'a demandé de lui présenter mon nouveau titre de séjour pour qu'ils puissent me signer ma convention sur la période qui dépasse la date de fin de validité de mon titre...J'ai donc décidé d'y aller sans rdv et essayer de leur expliquer la particulaité de mon cas...Je dis bien essayer, car les fonctionnaires de la prefecture n'aiment pas trop la discussion, ni les explications...
J'arrive donc à 8h30 du matin mardi dernier, et il y avait déjà une centaine de personnes devant moi. Une demie heure plutard, la queue longeait le mur du bâtiment dehors... j'avais la chance d'attendre à l'intérieur, car ceux qui attendaient dehors devaient avoir très froid, il faisait -1°...
Et le premier incident n'a pas tardé à éclater: un marocain, fils de diplomate, a cru que son statut particulier pouvaient lui conférer certains avantages, il a donc évité de faire la queue comme tout le monde, et essayé d'entrer par une autre porte reservée aux employés. C'est là qu'un agent antillais (ils sont presque tous des français issus des DOM TOM à la prefecture, je n'ai toujours pas compris pourquoi...) l'a attrapé et lui a fait passer un sale quart d'heure...Sous les cris de l'agent, le marocain s'est excusé. Et tout en lui faisant la morale, l'agent l'a trainé avec lui jusqu'en tête de queue, lui permettant ainsi de passer avant tout le monde...
J'étais dans la queue juste derrière un libanais et deux marocaines, qui prenaient la situation avec humour, même si pour deux d'entre eux, c'est le deuxième jour de suite qu'ils retournent à la prefecture...Ils devaient certainement être habitués des lenteurs administratives, comme je l'étais aussi bien malgré moi: j'ai fait une formation intensive en "administration tunisienne"...
Par contre, les chinois faisaient tous une tête de mort...Ils avaient tous peur, étaient stressés et enervés...Une latino américaine a tenté d'avancer dans la queue, avant qu'une tunisienne ne s'en rende compte et qu'elle le lui fait remarquer avec beaucoup de "Sam" (venin)...Et il y avait aussi un algérien qui rallait, qui revendiquait et qui critiquait. Il disait tout haut qu'on était traités comme du bétail, ce qui même si c'était exagéré, n'était pas totalement faux...on était entassés, même si on était au chaud, et l'accueil était mauvais. Le plus insupportable, ce sont les cris des agents...
Ils sont, à la prefecture, clairement sous-staffés. Un agent disait qu'ils devaient traiter entre 250 et 350 dossiers par jour. Ce qui a empiré les choses cette année, ce sont les grèves de transport du mois de novembre. Du coup, des rdv datant de ce mois ont été reportés à décembre.
J'étais désormais presque sûr que je n'allais pas pouvoir déposer mon dossier ce jour là, surtout que je n'avais même pas de rdv. J'ai quand même continué à faire la queue, pour tenter de négocier, à la tunisienne, c'est à dire en ne lâchant l'agent qu'au moment où il trouve une solution à mon problème. Et la solution est que j'y retourne la semaine prochaine, avec la mention "prioritaire" inscrite sur mon dossier...
A suivre...
Mais ce que je ne comprend toujours pas, c'est que à chaque année, c'est toujours les mêmes problèmes d'organisation et de gestion des dossiers qui se posent!
Je me suis connecté sur le site de la prefecture le 1er Novembre, soit deux mois avant la fin de validité de mon titre de séjour, pour réserver un rdv. Premier rdv disponible: le 8 janvier! Ce qui ne m'arrangeait pas trop, car la banque dans la quelle je suis stagiaire m'a demandé de lui présenter mon nouveau titre de séjour pour qu'ils puissent me signer ma convention sur la période qui dépasse la date de fin de validité de mon titre...J'ai donc décidé d'y aller sans rdv et essayer de leur expliquer la particulaité de mon cas...Je dis bien essayer, car les fonctionnaires de la prefecture n'aiment pas trop la discussion, ni les explications...
J'arrive donc à 8h30 du matin mardi dernier, et il y avait déjà une centaine de personnes devant moi. Une demie heure plutard, la queue longeait le mur du bâtiment dehors... j'avais la chance d'attendre à l'intérieur, car ceux qui attendaient dehors devaient avoir très froid, il faisait -1°...
Et le premier incident n'a pas tardé à éclater: un marocain, fils de diplomate, a cru que son statut particulier pouvaient lui conférer certains avantages, il a donc évité de faire la queue comme tout le monde, et essayé d'entrer par une autre porte reservée aux employés. C'est là qu'un agent antillais (ils sont presque tous des français issus des DOM TOM à la prefecture, je n'ai toujours pas compris pourquoi...) l'a attrapé et lui a fait passer un sale quart d'heure...Sous les cris de l'agent, le marocain s'est excusé. Et tout en lui faisant la morale, l'agent l'a trainé avec lui jusqu'en tête de queue, lui permettant ainsi de passer avant tout le monde...
J'étais dans la queue juste derrière un libanais et deux marocaines, qui prenaient la situation avec humour, même si pour deux d'entre eux, c'est le deuxième jour de suite qu'ils retournent à la prefecture...Ils devaient certainement être habitués des lenteurs administratives, comme je l'étais aussi bien malgré moi: j'ai fait une formation intensive en "administration tunisienne"...
Par contre, les chinois faisaient tous une tête de mort...Ils avaient tous peur, étaient stressés et enervés...Une latino américaine a tenté d'avancer dans la queue, avant qu'une tunisienne ne s'en rende compte et qu'elle le lui fait remarquer avec beaucoup de "Sam" (venin)...Et il y avait aussi un algérien qui rallait, qui revendiquait et qui critiquait. Il disait tout haut qu'on était traités comme du bétail, ce qui même si c'était exagéré, n'était pas totalement faux...on était entassés, même si on était au chaud, et l'accueil était mauvais. Le plus insupportable, ce sont les cris des agents...
Ils sont, à la prefecture, clairement sous-staffés. Un agent disait qu'ils devaient traiter entre 250 et 350 dossiers par jour. Ce qui a empiré les choses cette année, ce sont les grèves de transport du mois de novembre. Du coup, des rdv datant de ce mois ont été reportés à décembre.
J'étais désormais presque sûr que je n'allais pas pouvoir déposer mon dossier ce jour là, surtout que je n'avais même pas de rdv. J'ai quand même continué à faire la queue, pour tenter de négocier, à la tunisienne, c'est à dire en ne lâchant l'agent qu'au moment où il trouve une solution à mon problème. Et la solution est que j'y retourne la semaine prochaine, avec la mention "prioritaire" inscrite sur mon dossier...
A suivre...
6 commentaires:
Que de souvenirs!!!
Je me rappelle que j'y allais avec un livre et mon déjeuner....
L'avantage, c'est qu'en principe ils ne te font pas aller et venir en demandant à chaque fois un nouveau papier, comme c'est le cas ici!!!!
C'est pas deux mois avant la date anniversaire de tes papiers que tu dois entamer les démärches ?
c pas yn peu abuzé ta description des services de la prefecture???
En + ce qui est bien c que t'as reconnu dans la foule la tunisienne les 2 marocaines et le libanais
T'aurais du les accoster tant que tu y es et nous raconter ce qui c passé apres!!!!!
dslé si je te casse mais ca fait 5ans que je suis en France g fait le sud et le nord et chak année g une carte de sejour d'une nvelle prefecture et g jamais rencontré ce que tu raconte sur ton blog!
@Massir: t'as l'air de regretter ces moments:)
@prefecture: c bien ca, et c'est ce que j'ai fait. Mais le premier rdv était 2 mois et 8 jours après..
@anonyme: dans quel intérêt j'abuserai? Tant mieux pour toi si t'as pas rencontré ces situations, mais ici à Paris ca se passe comme ça...Tu peux aller vérifier par toi même...
@ Anonyme:
Je vais répondre en fonction d'une expérience vieille d'une vingtaine d'années et même plus.
Lorsque j'étais étudiante à Tours, il y avait la queue pour la carte de séjour, mais pas énorme.
A Paris, la première année, chaque étranger devait se présenter à la prefecture de son lieu de résidence. La queue dépendait donc du nombre d'étrangers habitant l'arrondissement. Il est certain qu'un étranger habitant dans le 16ème n'attendrait pas autant qu'un étranger habitant le 20ème.
Les années d'après, cela avait changé. Tous les ETUDIANTS étrangers devaient se rendre à la même préfecture, et là, il y avait des heures d'attentes.
Internet n'existait pas. Il fallait faire la queue une première fois pour obtenir un RDV, et une deuxième fois, le jour du dépot du dossier.
Et cela pouvait prendre une ou deux journées.
c'est halluciant qu'ils n'ont toujous pas trouvé une solution à ce problème,
c'est vrai que ça varie d'une ville à une autre
j'ai eu affaire aux préfectures de Paris, Dijon, Lyon et Strasbourg,
à Dijon c'était cool, 4 ou 5 personnes dans la queue
à Lyon, c'était le rdv sur internet,
le pire c'était Paris et surtout Strasbourg, je partais à 7h du matin, faire la queue pour prendre un numéro dans une grande bousculade, en moyenne il y a une centaine de personne devant moi, je partais faire des courses ou à la bibliothèque et je revenais avec mon déjeuner pour trouver encore quelques dizaines de personnes devant moi
je me rappelle une année j'ai eu ma carte de séjour en Février alors que l'ancienne était périmée depuis septembre
une autre année, il a fallu l'intervention de ma directrice de thèse pour avoir mon titre car j'avais un stage à faire à l'étranger
ti 7asilou, hamdella j'ai plus à subir ce calvaire
bon courage à toi
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