15 août 2007

A quel prix?


La Chine ambitionne depuis un certain temps de devenir la première puissance économique mondiale. Avec un taux de croissance à deux chiffres réalisé depuis de nombreuses années, elle a déjà accompli de grands pas dans ce sens.

Mais à quel prix?

De nombreux scandales ont déjà secoué le pays le plus peuplé du monde pour les conditions épouvantales dans lesquelles la main d'oeuvre chinoise travaille dans les nombreuses usines du pays. Exploités, sous-payés, les travailleurs chinois qui constituent la force majeure de l'économie du pays exécutent sans rechigner. Il faut dire qu'ils n'ont jamais eu le choix, à part celui de claquer la porte, car quelques 300 millions de chômeurs attendent d'être engagés derrière. C'est la loi du marché qui prime.

Le dernier scandale chinois, ou plutôt la dernière horreur découverte par la police chinoise, est le cas de quelques 1340 personnes quasiment réduites en esclavage dans des biqueteries du pays. Ces esclaves du temps moderne étaient essentiellement constitués de pauvres paysans, d'adolescents et d'enfants. Ils étaient obligés par leurs employeurs de travailler dans les pires conditions, forcés à coups de battons et tenus à l'ordre par des chiens.

Le pire est dans ce qui suit. On a aussi découvert parmi ces travailleurs pas moins de 367 handicapés mentaux qui ont été enlevés à leurs parents et vendus à des biqueteries d'une province du nord du pays...

Tôt ou tard, l'économie chinoise paiera cher son mutisme et son immobilisme face à la question sociale. Le travail, qui a longtemps été la force majeure de la Chine moderne, sera peut être à l'origine de son péril. Face aux mouvements de protestations grandissants, les autorités chinoises commencent à peine à redécouvrir la question sociale. Peut être un peu trop tard...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

ce ke tu relates est hélas très vrai!

Attention...L'Inde arrive!

Téméraire a dit…

Le gouvernement chinois est au courant de tous les dépassements et elle n'intervient que lors de graves scandales.
Le pays est en train de se construire sur le dos des pauvres et des déshérités.
"La construction Sociale" viendra plus tard.