22 août 2007

On parle de la journée de la femme dans la blogosphère tunisienne

Magharebia.com parle de la journée nationale de la femme telle qu’elle a été vécue dans la blogosphère :

« En Tunisie, le 13 août était la "Journée Nationale des Femmes", une journée que l'on ne retrouve pas dans beaucoup de pays arabes ou musulmans, note Free Face.

Bien que les femmes tunisiennes jouissent d'une situation avantageuse "comparé à leurs soeurs du Moyen Orient", nombre d'entre elles ont échangé leur émancipation et l'égalité entre les sexes contre "les idées sombres du Moyen Orient", regrette le blogger.

Il discute le fait que certaines femmes se sont abandonnées à des "idées rétrogrades" et ont importé une identité qui n'a rien à voir avec l'identité tunisienne, sous le prétexte de "renaissance religieuse".

Femme chef d'entreprise exprime sa frustration face à cet idéal d'émancipation: elle est une jeune diplômée de l'Université de Boston, jolie, âgée de 32 ans, qui possède sa propre entreprise, mais n'est pas mariée. Elle a rejeté la liberté, l'émancipation et l'égalité entre les sexes qui intimident les éventuels candidats et "cette liberté et émancipation qui risquent de faire de moi une vieille fille". Elle ajoute que si elle avait à choisir, "je choisirais d'être une femme au foyer, mère dévouée et épouse comblée… Autre chose, je préfère que mon mari ait une deuxième femme, c'est beaucoup mieux que d'avoir une maîtresse".

"Les droits des femmes sont-ils un problème pour moi ?" demande AntikoR. "C'est une honte de voir des Tunisiens en train de débattre sur ces acquis ou de douter de leur nécessité pour que la femme ait un rôle constructif dans ce pays!", ajoute-t-il.

Il est très dur de douter du rôle que les femmes tunisiennes jouent dans le pays si l'on se réfère aux récentes statistiques, écrit Tarek Cheniti. "C'est super… [mais] ce n'est pas une coïncidence que la première personne à avoir dirigé le pays à son actuelle position en Méditerranée soit une femme… Regardez ce reportage sur la Tunisie… [Regardez] Taouhida Ben Cheikh [première femme docteur en Tunisie] et Jalila Hafsia [romancière tunisienne]. Ne ressentez-vous aucune fierté à voir des femmes ayant atteint de niveau d'éducation ? Pourquoi ne puis-je les voir qu'à la télévision française ?"

Les femmes ont besoin de tout le soutien qu'elles peuvent avoir, continue le blogger. Elles ne devraient pas avoir à choisir entre famille ou carrière: "[Si] elle choisit d'avoir des enfants, [elle] se prive de son indépendance économique et prive le pays de ses compétences… ou de travailler et de ne pas se marrier et de ne pas avoir d'enfants, le pays devra importer de la main d'oeuvre, ce qui abaissera les salaires et les milliers de retraités n'auront personne pour s'occuper d'eux. C'est la raison pour laquelle nous devons maintenant prendre certaines décisions pour protéger notre société." »

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Le genre de témoignage de la feme chef d'entreprise me fait hurler. J'ai envie de la gifler...

(et ne me parlez pas de liberté SVP, il n'y a pas de liberté à vouloir renier la liberté!).