Un manifestant a été tué par balle et plusieurs blessés vendredi en Tunisie au cours d'affrontements avec la police à Redeyef, dans la région minière de Gafsa (sud-ouest) en proie à l'agitation sur fond de chômage et de cherté de la vie.
Hafnaoui Al-Maghzaoui, 25 ans, a été atteint d'une balle au poumon droit et a succombé sur le coup, lorsque la police a ouvert le feu sur les manifestants à Redeyef, a indiqué Adnane Hajji, dirigeant syndical. Dix-huit personnes ont été blessées également par balles, a ajouté M. Hajji, joint par l'AFP au téléphone à Redeyef.
Des cocktails Molotov contre les forces de l'ordre
Une source gouvernementale a confirmé le décès d'un manifestant et fait état de 8 blessés, dont cinq manifestants et trois agents parmi les forces de sécurité, qui «sont confrontées à des troubles ces derniers jours» dans la région de Redeyef. «Les forces de l'ordre ont essuyé vendredi des jets d'engins incendiaires (cocktails Molotov) et ont dû intervenir pour neutraliser certains éléments, qui les fabriquaient», a indiqué cette source dans un communiqué.
«La police est intervenue après les sommations réglementaires d'usage», a ajouté cette source, précisant que les autorités ont ouvert une enquête pour «déterminer les circonstances de l'incident et délimiter les responsabilités». Adnane Hajji a affirmé que la police a fait usage de balles «sans sommation» et indiqué que les autorités locales ont appliqué un «couvre-feu annoncé à la population par hauts parleurs vendredi».
Affrontements depuis lundi
Selon lui, la police a aussi réprimé «une marche pacifique» des habitants qui tentaient de joindre le siège de la sous-préfecture pour «circonscrire la situation» qu'il a qualifiée de «grave». Des leaders et notables locaux étaient en tête de la marche, qui a été dispersée à coup de grenades lacrymogènes, des hommes et des femmes ont été piétinés, a raconté ce syndicaliste agissant en porte-parole du «mouvement de protestation du bassin minier».
Des affrontements sporadiques opposaient depuis lundi des manifestants qui «dénoncent le chômage, le coût de la vie, la corruption et le clientélisme», a indiqué Adel Jayar, du comité d'encadrement. Selon lui, les protestataires ont jeté des pierres aux forces de l'ordre déployées en nombre et en permanence dans Redeyef et ses quartiers périphériques.
Des dizaines de manifestants avaient été appréhendés en avril à la suite de manifestations similaires danc cette ville de 30.000 habitants, principal foyer d'agitation dans le bassin minier de la région de Gafsa, riche en phosphates.
20minutes.
Des évènements d'une telle violence sont rares en Tunisie. De mémoire, les derniers évènements de ce type et qui ont fait plusieurs morts remontent aux années 1980. Les policiers ont déjà tirés sur les manifestants il y a des semaines, mais c'était avec des balles en caoutchouc. Tirer avec des balles réelles est un acte de la plus grande gravité: c'est un homicide volontaire. Quand les banlieues françaises ont brulé de milles feux en 2005, et nous gardons tous ces images de violence en tête, aucun policier n'a tiré à balles réelles sur les manifestants, malgré le risque de propagation des émeutes jusqu'à Paris. En Tunisie, la vie d'un jeune n'a manifestement pas la moindre valeur...
Ce soir, toutes nos pensées vont aux habitants de Redeyef, et surtout aux familles des défunts.
Pour télécharger la video, ici.
Hafnaoui Al-Maghzaoui, 25 ans, a été atteint d'une balle au poumon droit et a succombé sur le coup, lorsque la police a ouvert le feu sur les manifestants à Redeyef, a indiqué Adnane Hajji, dirigeant syndical. Dix-huit personnes ont été blessées également par balles, a ajouté M. Hajji, joint par l'AFP au téléphone à Redeyef.
Des cocktails Molotov contre les forces de l'ordre
Une source gouvernementale a confirmé le décès d'un manifestant et fait état de 8 blessés, dont cinq manifestants et trois agents parmi les forces de sécurité, qui «sont confrontées à des troubles ces derniers jours» dans la région de Redeyef. «Les forces de l'ordre ont essuyé vendredi des jets d'engins incendiaires (cocktails Molotov) et ont dû intervenir pour neutraliser certains éléments, qui les fabriquaient», a indiqué cette source dans un communiqué.
«La police est intervenue après les sommations réglementaires d'usage», a ajouté cette source, précisant que les autorités ont ouvert une enquête pour «déterminer les circonstances de l'incident et délimiter les responsabilités». Adnane Hajji a affirmé que la police a fait usage de balles «sans sommation» et indiqué que les autorités locales ont appliqué un «couvre-feu annoncé à la population par hauts parleurs vendredi».
Affrontements depuis lundi
Selon lui, la police a aussi réprimé «une marche pacifique» des habitants qui tentaient de joindre le siège de la sous-préfecture pour «circonscrire la situation» qu'il a qualifiée de «grave». Des leaders et notables locaux étaient en tête de la marche, qui a été dispersée à coup de grenades lacrymogènes, des hommes et des femmes ont été piétinés, a raconté ce syndicaliste agissant en porte-parole du «mouvement de protestation du bassin minier».
Des affrontements sporadiques opposaient depuis lundi des manifestants qui «dénoncent le chômage, le coût de la vie, la corruption et le clientélisme», a indiqué Adel Jayar, du comité d'encadrement. Selon lui, les protestataires ont jeté des pierres aux forces de l'ordre déployées en nombre et en permanence dans Redeyef et ses quartiers périphériques.
Des dizaines de manifestants avaient été appréhendés en avril à la suite de manifestations similaires danc cette ville de 30.000 habitants, principal foyer d'agitation dans le bassin minier de la région de Gafsa, riche en phosphates.
20minutes.
Des évènements d'une telle violence sont rares en Tunisie. De mémoire, les derniers évènements de ce type et qui ont fait plusieurs morts remontent aux années 1980. Les policiers ont déjà tirés sur les manifestants il y a des semaines, mais c'était avec des balles en caoutchouc. Tirer avec des balles réelles est un acte de la plus grande gravité: c'est un homicide volontaire. Quand les banlieues françaises ont brulé de milles feux en 2005, et nous gardons tous ces images de violence en tête, aucun policier n'a tiré à balles réelles sur les manifestants, malgré le risque de propagation des émeutes jusqu'à Paris. En Tunisie, la vie d'un jeune n'a manifestement pas la moindre valeur...
Ce soir, toutes nos pensées vont aux habitants de Redeyef, et surtout aux familles des défunts.
Pour télécharger la video, ici.
4 commentaires:
Bah , ils mettent le paquet pour éviter la contagion mais à mon avis, c'est peine perdu parce que tôt ou tard cela doit éclater dans les autres régions . L'état ne pourra pas mettre la main à la poche éternellemnt pous assurer la compensation sur les denrées alimentaires de base et les carburants . Ils ne font que gagner du temps mais le ras le bol est tellement général que tout ce qu'ils font ne servira à rien .Ils essaient de contenir une région en la mattant par la force mais tout le monde sait très bien que ce n'est jamais la meilleur solution , la cocotte explosera de manière plus brutale .
Il faut savoir que cet incident à été commenté 'brêvement' à la radio tunisienne, on en parle en ce moment à Tunis,
mais je crois que si ça commence à être médiatisé c'est que ça tend plutôt à se resoudre...
Pour Feryena, personne n'est au courant, espérons que c'est 'pas encore' et qu'on aura bientot des retombées, mais si ça s'avére aussi sérieux qu'à Rdaif, je crois que c'est plus dangereux puisque c'est à deux patées de maisons de l'Algérie et que les manifestants pourraient s'armer...
en tout cas, on verra bien...
PS: et oui boulot boulot!!!
la réviz continue:(
Je me suis rendue compte que j’ai fait une confusion entre Fernena et Feryena lors de mon commentaire précédant ;
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