Nous assistons depuis un certain temps à une escalade des mots fort significatifs et violents pour décrire le conflit israélo-palestinien. Nous avons eu droit à tout ou presque : l'utilisation du mot
shoah par le vice-ministre de la défense Vilnay pour menacer le régime du Hamas ; l’affaire Bruno Guigue, limogé de sa fonction de sous-préfet pour avoir traité Israël
d’état terroriste dans
une tribune libre d’un ton assez dur et où on peut lire des phrases comme «
L’Etat d’Israël est le seul où des snipers abattent des fillettes à la sortie des écoles » ou « les geôles israéliennes, où grâce à la loi religieuse, on interrompt la torture durant le shabbat » ; le mot
apartheid sioniste repris
ici ou
là ;
le terme
nettoyage ethnique, qui fait
le titre du livre de l’historien israélien Ian Pappe, pour dénoncer les exactions israéliennes…
Hier, lors d'une réunion du Conseil de sécurité sur le Proche-Orient, la comparaison de l’ambassadeur Libyen de la situation dans la bande de Gaza à celle des camps de concentrations nazis a provoqué de vives colères et émotions dans les rangs du conseil.
L'ambassadeur de France a aussitôt enlevé son oreillette, et a quitté la salle, suivi par nombre de ses collègues. Seul l'ambassadeur syrien est venu à la rescousse de son collègue lybien : "malheureusement, ceux qui se plaignent d'avoir été les victimes d'un génocide (pendant la Seconde guerre mondiale) répètent le même genre de génocide contre les Palestiniens."Le Post.
Tous ces mots ont une signification et un certain poids dans les mémoires et les consciences. L’emploi du terme «camp de concentration nazi » par le libyen n’est pas anodin, mais voulu pour choquer et provoquer. C’est en effet un terme qui parle aux occidentaux, la plaie du nazisme étant toujours vive et béante. L’expression « remuer le couteau dans la plaie » ne peut trouver meilleure signification pour décrire cet énième incident onusien. Cela expliquerait en partie les vivres réactions que provoquent ces mots et ces termes à chaque fois qu’ils sont employés. Mais comme le dit Gigue dans sa réponse à ses détracteurs, les réactions à de tels propos sont vives, aussi parce qu’elles « heurtent de plein fouet la doxa occidentale »…
Au-delà des mots, des superlatifs et des références historiques, qu’en est-il vraiment de la situation actuelle dans les territoires occupés ? Pour vous aider à juger par vous-même, un article édifiant , intitulé Our reign of terror, by the Israeli Army paru le 19 Avril dans le magazine anglais « The independant », et qui reprend les témoignages de soldats israéliens, laisse sans voix, tellement les faits décrits sont choquants et épouvantables…
1 commentaire:
Qu'est-ce que tu veux y faire, ils sont plus diposés à s'occuper du tibet et se mettre à dos la chine l'espace de quelques jours pour ensuite aller s'excuser plutôt que de s'occuper de l'injustice flagrante et la tragédie qui se déroule à quelques encâblures de leurs côtes .
Ils sont aussi très disposés lorsqu'ils s'agit d'envoyer un avion en colombie ou aux environs pour y accueillir une otage très fortement médiatisée et ainsi en récolter, publicité et félicitations de la part de la communauté internationnale . Mais jamais au combien jamais, il n'iront s'occuper de ce camp de concentration ou se joue le sort de toute une population affamée par le blocus . Bien évidement le résultat serait différend, il ne récolterait que réprobation de la part des américanos-sionistes et cela péserait très lourd sur leur économie et sur leur finance, sans oublier le risque politique . Par contre, on peut oser s'en prendre à la chine qui pourtant représente des contrats qui se chiffrent en milliards d'euros . Là le risque économique peut être pris sans problème, puisqu'il n'y a pas de risque de décevoir une partie de son électorat .
Entre parenthèse, je métonne que personne de notre chère blogosphère ne s'est manifesté pour commenter le mécontentement et l'appel à l'embrago lancé par les chinois, juste pour une histoire de jeux olympiques . Lorsque des musulmans se sont révoltés contre les insultes à leurs égards et à celle de leur réligion et de leur prophète, tout le monde à trouvé à y redire .
Connaissant le pays et en comparant les causes de ce mécontentement, on peut considérer que pour de simples jeux la réaction chinoise est beaucoup plus violentes que celle des musulmans .
C'était juste une petite parenthèse que je referme en espérant que ceux qui ont écrit des messages d'indignation face aux manifestations musulmanes s'en souviennent et n'oublient pas non plus la récation serbe et les incendies d'ambassades .
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