27 avril 2008

Ahmad Fouad Al-Farhan, le blogueur saoudien, enfin libre.



Le blogueur saoudien Ahmad Fouad est libre depuis hier, après 4 mois d'emprisonnement sans inculpation. «Je suis très heureux d'être parmi ma famille et mes amis. J'apprécie leur aide» pendant ma détention, a dit le blogueur dans des déclarations au téléphone depuis la ville proche de Taëf, chez sa mère.

Il a en outre dit avoir été «traité comme tous les autres» en prison, correctement». C'était «un bon traitement», a dit ce père de deux enfants âgé de 32 ans. «De toute façon, ma première préoccupation est d'aider nos jeunes pour qu'ils ne s'impliquent pas dans des activités terroristes et ne finissent pas en prison», a-t-il affirmé.
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Les États-Unis avaient déclaré être intervenus auprès de l'Arabie saoudite sur le cas du blogueur, qui milite pour des réformes politiques et contre l'extrémisme religieux dans le royaume ultraconservateur. «Notre message au gouvernement saoudien a été assez clair. Et ce message est que les États-Unis défendent la liberté d'expression. C'est un élément important de toute société robuste. C'est la pierre angulaire de toute société démocratique», avait indiqué en janvier le porte-parole du département d'État Sean McCormack.

Le quotidien Arab News souligne dimanche qu'officiellement, Ahmad Fouad Al-Farran avait été détenu pour avoir «violé les règles», mais il n'a jamais été inculpé. Selon des informations ayant circulé après son arrestation, le blogueur avait écrit à des amis deux semaines avant son interpellation, affirmant s'attendre à être interpellé pour des écrits sur un groupe de réformateurs arrêtés en février 2007 pour liens présumés avec le financement du terrorisme.

Avant son interpellation, Ahmad Fouad Al-Farhan avait également critiqué plusieurs figures influentes du pays ainsi que l'extrémisme religieux dans le royaume. «Je reprendrai le blogging», a déclaré à l'AFP M. Farhan, sans cepndant préciser quand il le ferait. Dans un article intitulé: «Non au terrorisme, oui au dialogue en Arabie saoudite», mis en ligne le 3 décembre, il écrivait qu'Al-Qaeda n'avait pas été éliminée en dépit du calme régnant dans le pays. Il avait également dénoncé «le rejet d'un dialogue pacifique au sein de la société saoudienne».

«Quand vous êtes né et élevé (dans une société) caractérisée par un discours qui exclut l'autre (...) votre esprit devient un terrain fertile pour l'idéologie de la violence», écrivait-il.
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Le quotidien Al-Watan, rapportant la libération d'Ahmad Fouad Al-Farhan, cite le vice-ministre de l'Intérieur, Ahmad ben Abdel Aziz, affirmant que le blogueur s'était «fait du tort à lui-même». Le journal n'a pas fourni plus de détails.

Source: AFP

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Des terroristes ? Ou ça ? Il a la berlue ce gars .