Le 6 Juin 2008 éclatait l'un des plus importants mouvements sociaux de l'histoire récente de la Tunisie. Il y a un an, les forces de l'ordre ont tiré sur des citoyens, faisant 2 morts et plus de 20 blessés. Leur tort: avoir manifesté durant des mois contre la corruption, le chômage, et la pollution de leur environement. La tension était telle que l'on a eu recours à l'armée pour boucler le bassin minier de Gafsa, dans le sud-est du pays.
Après un an, le bilan est lourd: plusieurs centaines de manifestants arrêtés, certains ont été condamnés à des peines de 10 ans d’emprisonnement. Des dizaines de familles vivent un calvaire continu en étant de plus en plus éloignés de leurs proches prisonniers. Aucune enquête sur les évenèments n'a abouti. Récemment, la ligue des droits de l'homme a été interdite de déposer un simple appel à la libération des prisonniers. Aucun droit à la parole n'est permis, aucune revendication n'est tolérée...
Alors, faute de pouvoir rendre justice à tous ceux qui ont souffert et qui continuent de souffrir de cette situation, il nous reste le devoir de mémoire : se souvenir de ces évènements violents qui ont marqué à jamais la population de cette région, pour que ces injustices ne tombent pas dans l'oubli...
3 commentaires:
Chaque fois que je me rappelle ce qui c'est passé l'année dernière, j'ai un ressentiment mitigé d'amertume et d'impuissance.
Merci pour ce post.
@Mahéva: Amertume et impuissance, ce sont exactement les sentiments qui m'ont poussé à écrire ce post! Merci de ton commentaire.
le peuple arabe a la mémoire courte,
trés courte;
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