Terrés et silencieux depuis le 14 Janvier dernier, ils se sont rassemblé pour la première fois cette semaine pour dénoncer l'arrestation d'anciens ministres et responsables du RCD, estimant qu'ils sont victimes d'injustice et de règlements de comptes politiques. Mais leur cri reste inaudible, et les tunisiens, toujours aussi furieux contre l'ancien régime et ses partisans, sont résolus à les voir payer pour le mal qu'ils ont causé au pays, à commencer par les responsables qui étaient les donneurs d'ordre.
Il est certainement de leur droit de manifester pour exprimer leur opinion, aussi minoritaire soit-elle dans la Tunisie post-révolutionnaire. Mais il est difficile d'accepter leurs arguments quand ils se sont rendus eux-même coupables des mêmes torts. Car ceux qui mettent en avant le patriotisme des caciques du régime de Ben Ali pour les défendre sont ceux-là même qui ont galvaudé le sens du patriotisme pour exclure tous ceux qui s'opposaient à leur régime. Et quand ils crient à l'exclusion et à l’injustice, ils oublient trop vite que leur parti n'a servi qu'à exclure une bonne moitié de la Tunisie qui souffrait, et à la renier.
Le retournement de situation est surprenant, presque incroyable, mais si juste! Et seul le sentiment de justice aidera à apaiser les esprits, et fera qu'on regarde vers l'avant. Pour l'instant, les tunisiens sont encore à remuer le passé et ne semblent pas encore prêts au pardon. Chose que les ex-RCDistes devraient comprendre, comme on peut comprendre le sentiment d'exclusion de ceux parmi eux qui n'ont rien à se reprocher, à part peut-être le fait d'avoir profité du système...
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1 commentaire:
Bien.
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