29 décembre 2010

Sidibouzid


Une onde de choc secoue une bonne partie de la Tunisie depuis les premières tentatives de suicide de jeunes chômeurs survenues à Sidibouzid il y a près de deux semaines. Alors que les émeutes de la faim à redeyef se sont limitées au gouvernorat de Gafsa, on assiste aujourd’hui à un effet boule de « feu » unique en son genre dans un pays étroitement contrôlé par la police et l’armée, et où les soulèvements populaires sont rares. Par effet de contagion, le sentiment de solidarité aux gens de Sidibouzid a traversé le pays.

Il y a plusieurs raisons à cela. Pour n’en citer que quelques unes : le symbole fort d’un geste violent et choquant – le suicide comme effet direct du chômage-, le rôle fédérateur joué par les syndicats, le courage de beaucoup de tunisiens qui ont osé affronter la répression policière dans la rue, et l’effort déployé par les internautes sur les réseaux de partage pour faire circuler l’information et créer le buzz malgré la censure.

Ces manifestations, qui ne s’estompent pas malgré la répression et le blackout des médias traditionnels, sont riches en enseignements.

Nous constatons d’abord que la peur du peuple tunisien a une limite, celle de la dignité perdue. La dignité peut-elle résister au chômage de longue durée, à la pauvreté, à l’exclusion sociale et aux gouvernants corrompus ?

Nous avons aussi une nouvelle fois la preuve que les solutions sécuritaires et la violence de la réponse du pouvoir à chaque soulèvement populaire ont un effet quasi-nul sur l’évolution de la situation. Quelque soient les promesses d’investissements faites par le gouvernement, la situation en région ne s’améliorera pas sans solutions durables, réfléchies et discutées avec les populations concernées.

Le corps syndical, et surtout sa base, se réaffirme au juste moment comme une force vive de la société et de la politique tunisienne. Il fait partie des rares parties prenantes au dialogue social capable de relayer des messages et de défendre les droits. Quant aux médias obéissants, ils ont encore une fois raté l’occasion de se racheter une crédibilité…

Le black-out médiatique, la désinformation et la censure continuent à montrer leurs limites. On n’a jamais été aussi bien renseigné sur ce qui se passe. Le partage viral et instantané des photos, vidéos et témoignages des manifestants sur Facebook et twitter a été intensif depuis le début du mouvement. La frontière entre le réel et le virtuel n’a jamais été aussi étroite, rendant possible aux tunisiens en Amérique et au Canada de suivre en direct le cours des choses, grâce aux informations qui remontent « du terrain ».

Rendons hommage enfin à tous ceux qui participent, de près ou de loin, à marquer ces jours dans l’histoire de la Tunisie. Car il s’agit véritablement d’une étape franchie, celle qui fait tomber les masques et qui réunit, une nouvelle fois depuis bien longtemps, les tunisiens de toutes régions. C'est déjà cela de gagné..

20 août 2010

Tunisie : allegeance au souverain

Restant dans la pure tradition benna-liste, qui doit elle-même remonter à la vieille tradition d'allégeance beylicale, des personnalités tunisiennes "d'envergure" ont lancé un appel à l'officialisation de la présidence à vie.

Au delà du véritable poids de ces 1000 et quelques noms dans la société tunisienne, et de l'impact réel de telles manifestations de soutien sur l'opinion publique, ces nouvelles listes témoignent de deux faits inédits.

En premier lieu, la date de diffusion de ces nouveaux appels : un an environ après la réélection du président. Traditionnellement, ces messages de soutien précèdent les périodes électorales d'un ou deux ans maximum. Ces nouveaux appels sont alors bien précoces pour concerner les prochaines élections qui ne se déroulent qu'en 2014. Tout porte à croire qu'ils viennent en appui et en préparation d'un autre évènement qui surviendrait en mi-mandat : probablement une nouvelle piqure de botox pour rajeunir notre constitution...

Il y a ensuite la composition de cette liste de noms qui diffère des précédentes dans le poids des secteurs de la société tunisienne représentés. Dans l'appel des 1000, l'élite économique du pays, qui occupaient naguère des positions minoritaires, prend cette fois la tête de la liste et une place importante en termes de nombre de signataires. Le poids des élites intellectuelles (avocats et universitaires) reste néanmoins important dans la liste. Preuve s'il en faut de la maturité des nombreux réseaux de corruption et de clientélisme, proches du pouvoir, et qui contribuent à son maintien pour la sauvegarde de leurs propres rentes.

Ces appels sonnent en tous cas l'ouverture du bal "démocratique" tunisien qui va façonner la Tunisie de demain. Avec pour thème principal : l'art anticonstitutionnel de rester au pouvoir. A suivre...

01 mai 2010

Censored


Comme pour des dizaines de blogs et de sites tunisiens et étrangers, ce blog a été fauché par la dernière vague de censure qui s'est abattue sur le net tunisien cette semaine. Il est désormais inaccessible pour les lecteurs de Tunisie, même s'il existe toujours des moyens de contourner le blocage : en rajoutant S à http ou WWW à l'adresse du site, en s'abonnant aux posts par mail ou par flux RSS, en le suivant sur Facebook, en utilisant un proxy, etc.



La Tunisie prouve une nouvelle fois qu'elle est à la pointe de la
cybercenure. En dix ans de bons et loyaux services, l'ATI a eu le temps de faire des ravages et d'étendre sa censure au delà du champ politique, en ciblant aussi les réseaux sociaux et la blogosphère. Sur les 69 adresses de mon blogroll, 31 sont aujourd'hui censurées en Tunisie, soit un peu moins de la moitié! Les internautes tunisiens, tout en payant l'accès à un internet sensé être illimité, n'ont plus accès qu'à une version partielle et très allégée du net qui les prive de regarder des photos sur Flickr, des vidéos sur Youtube, de lire des articles sur Rue89, ou des blogs sur tunisr.com...Le plus ridicule dans cette situation est que les internautes ne payent pas seulement cher pour accéder à un internet limité, mais financent aussi cette limitation par l'argent de leurs impôts qui est dilapidé dans une censure....qui peut être contournée!

Hypocrisie, gaspillage d'argent, et atteinte aux droits et libertés constitutionnelles sont donc les ingrédients de cette censure qui place très justement la Tunisie parmi la liste très sélective des pays "
Ennemis d'Internet". Les tunisiens seront encore plus perdants qu'ils ne le sont déjà s'ils ne sont pas nombreux à exprimer leur désaccord avec cette censure massive et s'ils finissent par s'habituer à cette situation, au risque de la normaliser... Nous ne sommes pas libres réellement, tentons alors de le rester virtuellement!

Quelques liens pour aller plus loin sur la dernière vague de censure et pour participer aux différentes manifestations :


Censure massive de l’internet en Tunisie à l’approche des élections municipales
- ReadWriteWeb
Censure massive de l’internet en Tunisie
- minutebuzz
Massacre sur la toile
- Les Amis d'Attariq
Tunisie : Les pros du web face à l’erreur 404
- tekiano.com
Protestations contre la censure en Tunisie
- Korben
Tunisia: flickr, video-sharing websites, blogs aggregators and critial blogs are not welcome
- Global Voices Advocacy
Tunisie : La Journée noire du net
- TunisiaWatch
404 NOT FOUND
! Envoyez-vos photos pour protester
Liste de sites censurés en Tunisie

SAYEB SALAH
- Rejoignez le groupe Facebook de protestation
Manifestation réelle pour une liberté virtuelle
- Soyez présents
Le non-droit et l'arbitraire
Ammar : Arme de débilisation massive

مجزرة فكرية


25 avril 2010

Elus de Tunisie


Preuve, s'il en faut, de l'état de dérèglement extrême dans lequel se trouvent l'État et le système politique tunisiens, une tendance pas tout à fait récente mais qui se confirme d'une échéance électorale à l'autre vient marquer les municipales du mois prochain. Il s'agit de la multiplication d'un nouveau genre "d'élus", qui sont avant tout de riches hommes d'affaires issus du sérail présidentiel.

Ces "élus" ont généralement commencé à construire des fortunes personnelles par des stratégies d'alliances familiales, claniques ou clientélistes qui leur ouvrent grand les portes du "marché". Ils partent ensuite à la quête de pouvoir politico-administratif, précieux sésame pour accélérer leur montée en puissance, en empruntant
évidemment les couloirs accueillants du parti au pouvoir.

On peut penser qu'avant même d'obtenir des mandats représentatifs et donc un certain pouvoir officiel de décision et de contrôle, ils bénéficiaient d'une manière informelle de facilités par leur statut de proche - privilégié. A la différence près qu'ils sont aujourd'hui nombreux à afficher leurs prétentions et à assumer une visibilité institutionnelle en devenant députés ou maires. Ainsi, le "changement" se fait de plus en plus dans la transparence...

Au delà de la question de la légitimité de ces parachutés, un tel mélange des genres nuit gravement à la crédibilité de l'État. Il vide les institutions de leur contenu en les court-circuitant et en supprimant toute notion de représentativité dans le système électoral. Il devient de plus en plus évident que les hommes clés de la machine étatique sont élus par en haut, plutôt que par en bas. Pourquoi alors continuer à reprocher aux citoyens et surtout aux plus jeunes d'entre eux leur désintéressement de la vie politique et leur retrait de la scène publique? Ces jeunes perçoivent les institutions de l'État soit comme des boites noires qui encadrent, surveillent censurent et répriment, soit comme des poules aux œufs d'or qui bénéficient à une infime minorité de privilégiés. Face à une telle réalité, on peut davantage parler de méfiance, de crainte ou de frustration que de désintéressement des citoyens de la vie politique de leur pays. Ils peuvent au contraire montrer un certain intérêt pour des élections étrangères, comme pour les présidentielles françaises.
Simplement parce qu'elles sont plus crédibles et qu'elles permettent de maintenir le lien entre la société et l'État, plutôt que de le détruire...

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27 mars 2010

"Que pensez-vous des blogs?"


Qui fait attention aux sondages qui paraissent sur les sites des journaux et quotidiens tunisiens? Personnellement pas trop, les thèmes choisis sont souvent légers ou futiles, et leur construction hasardeuse...

C'est que nous n'avons pas encore la culture du sondage en Tunisie. L'opinion étant strictement contrôlée, ou plutôt "encadrée" selon la terminologie gouvernementale, les sondages n'ont pas lieu d'être dans le pays de la censure.

Mais... les deux derniers sondages parus sur le site du journal LeTemps retiennent l'attention. Le sondage de la semaine dernière traitait des blogs, une fois n'est pas coutume...Avec une question "bateau" :
Que pensez-vous des blogs? et le choix entre 4 réponses dont je vous laisse juger la pertinence:



Le résultat est intéressant : environ 37% des répondants portent un intérêt aux blogs, 34% pensent qu'ils sont inutiles, et 28% n'ont pas d'opinion. On peut croire qu'il y a autant d'opinions positives que d'opinions négatives exprimées par les sondés au sujet des blogs.

Ces résultats prennent encore plus de sens si l'on consulte le sondage suivant, paru cette semaine, qui concerne cette fois les journaux :



On peut certes douter de la représentativité de ces résultats. Mais il semble clair que la vraie question posée derrière ces sondages est celle du lectorat des journaux face à celui, encore tout relatif, des blogs. Et la question se pose vraiment aujourd'hui à l'ère du journalisme de désinformation et de propagande : qui les lirait encore si on supprimait les pages d'annonce, de pub, de sport et de nécrologie?


20 février 2010

"Il fait si bon vivre chez nous"


L'éditorial de ce Samedi du journal LeTemps au titre bien pompeux "Il fait bon vivre chez nous" est révélateur de la double nature contradictoire du régime tunisien : un régime autoritaire qui continue à vendre un pays stable et sécurisé, et de bénéficier en retour de l'image positive du "bon élève" au sein d'une communauté internationale hypocrite et opportuniste.

En quelques lignes, l'auteur commence à parler de tourisme pour finir par un rappel des principaux arguments usés par le régime pour vanter son modèle de réussite et bénéficier de la tolérance et de la coopération de la communauté internationale :

"(...)
Finalement la croissance, l'investissement, l'afflux des étrangers ne sont pas uniquement tributaires du cadre macro-économique viable. Rien ne se fait en effet sans stabilité politique, sans paix sociale et sans sécurité. Oui, il fait bon vivre chez nous. Et pour rien au monde nous n'y renoncerons."

Équilibre macro-économique, stabilité politique, paix sociale, et sécurité...Voici un mixe de critères qui parleront plus aux bailleurs de fonds et autres institutions économiques et financières internationales qu'à un citoyen lambda. Des institutions qui sont juges et parties à la fois : elles sont garantes des aides indispensables pour la Tunisie et sont en même temps les premières à lui donner des satisfécits et lui accorder le statut de "pays en voix de développement et de démocratisation". Des institutions qui obéissent aux seules lois du marché et qui sont constamment soumises à diverses pressions politiques. Elles ont une lecture macro-économique, normative et à court terme de la situation économique, sociale et politique d'un pays. Tant qu'un petit pays dépendant de leur aide comme la Tunisie continuera à absorber autant de fonds et à les rembourser, à simuler la libéralisation économique, à assurer la croissance, à éviter l'implosion sociale et à contrôler "l'invasion islamiste", on continuera à bien le considérer. Le régime tunisien l'a très bien compris. Mais cela suffit-il à accorder à un pays le statut de "bon élève", ou d'avancer qu'il y fait bon vivre?

Quel sens donner à des chiffres de croissance économique ou à une première position dans un classement si on extrait ces données de leur contexte social et politique? Que penser d'une croissance économique qui est accompagnée d'une augmentation du chômage et des inégalités? De la stabilité politique dans un contexte de censure et de répression des libertés et en l'absence de vraie alternance? Peut-on vraiment se sentir en sécurité dans un pays où on peut être constamment surveillé et où peu de gens sont à l'abri d'une sanction arbitraire? S'il fait si bon vivre en Tunisie, pourquoi ses jeunes et ses moins jeunes rêvent toujours de la quitter?

"Il fait bon vivre chez nous"; c'est peut-être ce que pense vraiment l'auteur de ce petit éditorial. D'autres citoyens tunisiens comme Saida, Hechmi, Sonia, Fahem, Sami et Mohammed ont leur propres opinions sur la question qu'ils développent dans une série de témoignages réalisés par la RSR. Écoutez-les, ça vaut mille de ces classements sur la qualité de vie en Tunisie...

06 février 2010

L'autre Tunisie


Deux années après les manifestations sociales de Redeyef, un scénario similaire s’est répété récemment à Skhira, petite ville de quelques dix milles habitants située dans le golfe de Gabes :

"
La paisible petite ville (...) a connu un début de semaine très mouvementé. Le lundi 1er février 2010, un rassemblement de jeunes diplômés au chômage originaire de la ville s’est formé pour protester et exiger du travail. Très rapidement les forces de l’ordre ont rappliqué en nombre, munis de matraques et bombes lacrymogènes. Poussés violemment aux abords de la ville, les manifestants ont tenté de retourner à leurs domiciles par la route nationale (...) où ils auraient été rejoints par leurs familles, des élèves et d’autres habitants qui assistaient aux événements. La police a finalement réussi à disperser les manifestants dont plusieurs ont été interpelés et certains blessés"

Les manifestants réclamaient depuis longtemps leur droit au travail dans la nouvelle usine de phosphate qui s'installe dans la région. Le faible taux de recrutement de locaux et l’arrivée de travailleurs d'autres recoins du pays ont exacerbé les colères et poussé les habitants à sortir dans la rue pour porter leurs revendications.

Tout comme le bassin minier de Gafsa, Skhira est une ville qui appartient à "l'autre Tunisie", celle qui a été mise à l'écart du développement économique et du progrès social qu'a pu connaître le pays ces vingt dernières années. Et celle dont les populations, surtout les plus jeunes d'entre elles, sont sévèrement touchées par un chômage de longue durée. Un chômage qui crée de la précarité, qui marginalise et qui pousse la population soit à l’exclusion, soit à la migration.

Ce qui s’est passé à Skhira n’est pas nouveau, mais vient nous rappeler que la Tunisie est un pays qui avance à double vitesse : il y a la Tunisie relativement prospère qui concentre 80% de la production nationale sur 60% de la population (Littoral-Nord). Et celle qui se paupérise et qui représente 40% de la population avec seulement 1/5 ème de la production nationale (Sud-Ouest). Des disparités qui ne cessent de se creuser. Cela montre également que la Tunisie peine toujours à transformer de façon équitable la croissance de ses ressources et de ses revenus en progrès social et humain. A ce rythme, le droit à un travail décent et correctement rémunéré, et donc à une véritable place dans la société, vont s'affirmer avec le temps comme des revendications socio-économiques prioritaires pour un certain nombre de catégories marginalisées de la société . Il s’agit essentiellement des jeunes peu ou mal éduqués qui rencontrent des difficultés à trouver leur place dans le marché du travail; ceux qui sont au chômage prolongé et qui peinent à s’insérer malgré leurs formations, et les travailleurs pauvres ou précaires dont le pouvoir d’achat ne cesse de baisser.

Du côté des autorités, le recours à la force a été comme toujours la seule réponse apportée face à des revendications socio-économiques légitimes. De telles démonstrations de force sonnent comme un aveu d'échec des autorités à traiter efficacement le problème du chômage, particulièrement celui des jeunes, autrement que par la violence et la répression comme première réponse, ensuite par des séries de mesures ponctuelles qui ne traitent pas le mal à l'origine mais qui servent seulement à colmater les brèches. Jusqu'à la prochaine explosion de colère...

17 janvier 2010

Jeunesse en Tunisie : promotion "carcerale"


Quoi de plus légitime et normal quand on est jeune, étudiant et doté d'un minimum de conscience que de se sentir concerné par l'amélioration des conditions de logement et d'études des dizaines de milliers de jeunes tunisiens inscrits à l'université. Et quoi de plus pacifique comme action de protestation que d'organiser des sit-in dans une résidence universitaire pour faire entendre ces revendications?

Et pourtant...Ce qui est considéré sous d'autres cieux moins répressifs comme une demande légitime et un engagement plutôt sain est systématiquement puni par de lourdes peines de prison en Tunisie, ce pays qui continue de se targuer d'être à l'initiative du programme onusien "
2010, année internationale de la jeunesse"...Quelle hypocrisie!

Arrêtés dans la violence et vraisemblablement maltraités, plusieurs étudiants militants et sympathisants du syndicat des étudiants sont aujourd'hui privés de leur liberté. Des procès sans droit de défense les condamnent à des peines disproportionnées par rapport à ce qu'on leur reproche, comme s'il y avait quelque chose de reprochable dans leur engagement. L'exemple des condamnés de Manouba ne suffisant pas, d'autres procès similaires semblent être en cours de préparation. Des militants de la ville de Sousse et de Bir el-Bey ont été arrêtés pour les mêmes motifs...

Cette fuite en avant et cet acharnement contre les étudiants semblent constituer un premier "
défi à relever", pour reprendre ce beau slogan de propagande, que le pouvoir s'est fixé pour ce cinquième quinquennat. Et comme par enchantement, c'est quand les choses empirent dans les faits qu'elles semblent aller au mieux dans notre presse schizophrène. Ainsi, devrions-nous nous réjouir de la "Déclaration de Tunis pour un meilleur avenir des jeunes" qui vient d'être prononcée pour promouvoir "l’approche tunisienne en matière de promotion de la jeunesse"...

A quand des "stages de promotion" dans les geôles tunisiennes pour tous les jeunes du monde?