08 août 2008

Mahdia


Je brise mon avenir dans le but d'assurer celui des futures générations de mon pays, je livre mes enfants au dénuement pour sauver la vie des enfants qui meurent de faim. Je me livre à la misère pour qu'elle puisse épargner mes compatriotes. C'est une loi que le bien ne peut s'accomplir qu'au prix d'un mal qui le précède...
Faire par son malheur le bonheur des autres, édifier sur sa propre ruine le monument de la solidarité nationale, voilà la tâche des élites d'aujourd'hui.

Zarzis, Février 1935
Tahar Sfar
Journal d'un exilé.

9 commentaires:

Amira Yaakoubi a dit…

des élites d'hier, certes!
aujoud'hui, il faut revisiter ce discours pour un rafraichssement des concepts...

MAD DJERBA a dit…

Avec un tel raisonnement, on entre dans un cercle vicieux, les nouveaux pauvres "auto-sacrificiés" devront à leur tour être sauvés par des plus aisés qui se sacrifieront à leur tour et ainsi de suite. C'est un raisonnement assez extrémiste qui je pense vient d'une personne qui n'a jamais connu la précarité. L'intention est noble mais on peut tendre à atteinder la justice sociale par d'autres voies, et tous ensemble.

Selim a dit…

@Pink et Mad: Vous avez raison de souligner que ce discours ne tient plus aujourd'hui, mais il faut le remettre dans son contexte pour comprendre ce que l'auteur voulait dire...Vous noterez l'emprunte nationaliste de ses propos, qui rappelle fortement cette période où la Tunisie était sous le protectorat français. Ce texte a été choisi pour orner le monument consacré à la mémoire de Sfar à Mahdia (2ème photo)

Anonyme a dit…

Message qui exprime une volonté de liberté pour un peuple sous l'oppression de l'occupant, et qui montre une volonté de sacrifice pour une Tunisie libre et souveraine.
C'est trés noble et ce n'est pas tout le monde qui ferait , ce qu'a dit Mr Feu Tahar Sfar .
Ce n'est qu'une poignée de personnes qui se sont investis pour la libération de la Tunisie ; c'est ce qu'on appelle des militants , des vrais patriotes .
C'est vrai que ce message suggere bien evidemment une solidarité, le ciment de cette solidarite était le nationalisme , et ce dernier était trés porteur à l'époque . Essayer d' appliquer en 2008 pourquoi pas , mais le nationalisme de nos jours n'a pas la meme connotation .

StartUp.Tunisie a dit…

Allah yerhmou

MAD DJERBA a dit…

C'est mon manque de culture qui ressort ! Merci pour l'information, j'apprends petit à petit :-)

Anonyme a dit…

Ma grand mère (de zarzis) qui était très jeune à l'époque, lui apportait quotidiennement pendant sa ronde entouré de deux flics français, un bouquet de fleurs (quand il y avait) sinon du Rihane. Il faisait de la marche et se reposait devant la maison de ses parents.

Anonyme a dit…

le probléme c'est que les concepts même ont changé de définition,
tawwa ce qui est de pratique courante, c'est à l'image du code de la route en Tunisie, le vrai code de circulation et celui qu'on apprend pour réussir l'examen...
dans les conditions actuelles, nationalisme veut dire être en "accord" avec le régime, toute personne qui en dévie est donc non nationaliste!
c'est absurde, mais la seule maniére d'être nationaliste dans notre pays est celle du parti...

Anonyme a dit…

Mahdia ,belle capitale des fatimides , est une ville particuliere du sahel .
Je dirais la plus belle des villes du sahel par son calme et sa "classe ",le port etc..
(et je suis loin d'etre originaire de cette région ),c'est une ville de traditions et riche culturellement par ses influences historiques .
C'est une des plus belle ville cotiere de Tunisie et qui est ,ou a été le fief de plusieurs personnages influants :hommes politique ,hommes de lettre etc...
Tes photos sont magnifiques ,Carpe Diem ,elles reproduisent bien cette lumiere unique de nos villes de Tunisie Merci