Il était temps qu'une enquête soit menée sur ce sujet (à maintes reprises et vivement débattu sur la blogosphère tunisienne): le language ordurier et la violence verbale.
L'observatoire national de la jeunesse (je ne savais pas qu'une telle structure existait...) vient d'exposer les résultats d'une enquête menée auprès de 600 jeunes (garçons et filles de milieux urabain et rural): 88% des jeunes tunisiens sont verbalement violents ("vocabulaire immoral et jurons de dénigrement religieux"), dont 66% qui confirment la présence de cette violence au sein de leur famille (à hauteur de 21% chez les pères...).
88%, ca me semble un peu beaucoup...Mais ca doit pas être bien loin! Bravo aussi pour la stigmatisation des pères qui apparaissent là comme la source principale de cette violence...Le rapport avance aussi que les causes principales de la prolifération de cette pratique sont "les télévisions par sattelites et les nouvelles technologies (Internet)". Ah oui??? J'ai personnellement jamais entendu des injures en dialect tunisien sur Al Jazira, ikraa ou autre "tabbela" du genre...ou lu sur Internet? Rarement...La cause vient de nous, et non de l'extérieur.
Je pense qu'on apprend ce langage plutôt de la rue, de l'école et des fréquentations extérieures à la famille. Les pères qui utilisent le même langage participent alors à la "normalisation" et la banalisation d'une telle pratique chez son enfant. Mais le père est-il (encore) le (seul) modèle pour les jeunes aujourd'hui?
Car j'ai l'impression que ce langage est souvent utilisé par les jeunes par simple mimétisme, comme pour suivre une "norme" dans la société. Il suffit de marcher dans une rue de Tunis (ou ailleurs en Tunisie) et d'ouvrir bien ses oreilles!!! Un jeune dit des gros mots pour faire comme ses copains. On parle aussi ordurier pour faire mec (ou fille forte), pour pimenter une discussion, pour se donner du caractère, parfois même pour en rire et faire rire, ou pour exprimer de la colère.
Le même rapport accuse aussi certains journaux tunisiens: "...comment pourraient parler nos jeunes et se comporter en lisant des journaux commentant des matchs de foot comme s'il s'agissait d'une guerre ou d'un combat..." Allah ghaleb, boudourou...
Le foot est notre sport populaire, le Kafteji ou le lablebi notre plat populaire...Alors, le langage ordurier n'est-il pas tout simplement devenu une langue populaire pour les tunisiens? Je me pose sérieusement cette question sans essayer de défendre cette pratique...
Source: Babnet
L'observatoire national de la jeunesse (je ne savais pas qu'une telle structure existait...) vient d'exposer les résultats d'une enquête menée auprès de 600 jeunes (garçons et filles de milieux urabain et rural): 88% des jeunes tunisiens sont verbalement violents ("vocabulaire immoral et jurons de dénigrement religieux"), dont 66% qui confirment la présence de cette violence au sein de leur famille (à hauteur de 21% chez les pères...).
88%, ca me semble un peu beaucoup...Mais ca doit pas être bien loin! Bravo aussi pour la stigmatisation des pères qui apparaissent là comme la source principale de cette violence...Le rapport avance aussi que les causes principales de la prolifération de cette pratique sont "les télévisions par sattelites et les nouvelles technologies (Internet)". Ah oui??? J'ai personnellement jamais entendu des injures en dialect tunisien sur Al Jazira, ikraa ou autre "tabbela" du genre...ou lu sur Internet? Rarement...La cause vient de nous, et non de l'extérieur.
Je pense qu'on apprend ce langage plutôt de la rue, de l'école et des fréquentations extérieures à la famille. Les pères qui utilisent le même langage participent alors à la "normalisation" et la banalisation d'une telle pratique chez son enfant. Mais le père est-il (encore) le (seul) modèle pour les jeunes aujourd'hui?
Car j'ai l'impression que ce langage est souvent utilisé par les jeunes par simple mimétisme, comme pour suivre une "norme" dans la société. Il suffit de marcher dans une rue de Tunis (ou ailleurs en Tunisie) et d'ouvrir bien ses oreilles!!! Un jeune dit des gros mots pour faire comme ses copains. On parle aussi ordurier pour faire mec (ou fille forte), pour pimenter une discussion, pour se donner du caractère, parfois même pour en rire et faire rire, ou pour exprimer de la colère.
Le même rapport accuse aussi certains journaux tunisiens: "...comment pourraient parler nos jeunes et se comporter en lisant des journaux commentant des matchs de foot comme s'il s'agissait d'une guerre ou d'un combat..." Allah ghaleb, boudourou...
Le foot est notre sport populaire, le Kafteji ou le lablebi notre plat populaire...Alors, le langage ordurier n'est-il pas tout simplement devenu une langue populaire pour les tunisiens? Je me pose sérieusement cette question sans essayer de défendre cette pratique...
Source: Babnet
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