Depuis un certain temps, on ne cesse de nous parler de l’influence grandissante de la Chine à travers le continent africain. Le terme « Chinafrique » a même été désigné pour qualifier cette influence. Les plus réfractaires à cette intrusion chinoise vont même jusqu’à la qualifier de nouvelle forme de colonisation, tant les chinois ont pu gagner du terrain en très peu de temps dans les deux champs économiques et politiques en Afrique.
Du côté chinois, l’Afrique représente un enjeu primordial dans le maintien de sa croissance et de son rayonnement dans le monde. Beaucoup de pays africains sont riches en ressources, mais pauvres en infrastructures, et en fonds. La demande de la Chine en ressources naturelles pour continuer à alimenter une croissance à deux chiffres ne finira pas de croitre. Le deal a vite été trouvé : ressources naturelles contre grands projets d’infrastructures et produits chinois peu chers. Et on ne pourra pas accuser la chine de vouloir plier les richesses africaines, ce rôle de méchant étant déjà occupé par les anciens colonisateurs occidentaux. ..
La Tunisie est un petit pays africain pauvre en ressources et assez avancé sur le plan économique. Mais l’influence chinoise est non moins présente dans d’autres domaines en Tunisie, si l’on croit cet article vantant l’efficacité de la coopération entre les deux pays dans le domaine de l’information et de la communication. Cette coopération s’est concrétisée à travers « les liens » entre l'agence Chine Nouvelle (xinhua, agence d’information officielle chinoise) et la TAP (Agence d’information officielle tunisienne) :
Le président de l'Agence Chine Nouvelle a affirmé la volonté de son pays de consolider, d'enrichir et de diversifier la coopération entre les deux pays, soulignant que des programmes sont actuellement en cours d'élaboration en vue de promouvoir le rayonnement des deux agences à travers la multiplication des échanges de visites, d'expériences et d'expertises, afin de s'adapter aux mutations mondiales dans le domaine des nouvelles technologies de l'information et de la communication.
De son coté, le Président Directeur Général de l'Agence TAP a présenté les grandes lignes de l'accord bilatéral conclu entre les deux agences et qui a été examiné au cours d'une séance de travail, tenue samedi matin au siègede l'Agence TAP.
De qui alors la TAP s’inspire-t-elle pour nous délivrer à nous tunisiens une si bonne qualité d’information ? Quel est ce journalisme à la chinoise ? Un rapport écrit par le journaliste Gautier Battistella est sans appel : Xinhua n’est autre que l’agence de propagande et l’organe de censure officieux du parti communiste chinois. Elle déroge à toutes les règles de liberté de la presse : censure, et désinformation sont ses pratiques courantes pour encadrer le pays…Comme exemple du journalisme à la chinoise, cette démonstration en image des Unes de dix journaux chinois le lendemain de l’ouverture du XVII è congrès du Parti Communiste Chinois : la ressemblance au niveau des photos, des titres et même des sous-titres est assez frappante…et en dit long sur la nature des rapports entre le gouvernement chinois et l'agence de presse.
Tout cela m’amène à rire « jaune » (sans mauvais jeu de mots…) quand je pense à la nature des « échanges d’expertises » qui doivent lier les deux agences…et me fait penser que notre cher Ammar National doit nous réserver encore de belles nouveautés!
1 commentaire:
tu viens d'être tagué;)
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