17 septembre 2007

Un sale palmarès

Une ONG amériaine, Blacksmith Institute, a publié un rapport, "The world's worst polluted places", où elle classe les 30 sites les plus pollués du monde. Les pays les plus poubelles sont la Chine, l'Inde et la Russie. Dans le Top 10, la Chine, l'Inde et la Russie sont des pays qui sont cités à deux reprises. Dans tout le classement, la Chine et la Russie sont citées à 6 reprises, l'Inde 4 fois. L'Afrique s'en sort pas mal avec seulement deux sites répertoriés sur tout le continent. Une carte interactive rend compte de l'ensemble de ces sites. Voici quelques images et légendes de quelques uns de ces sites.



Le ciel noir de Mexico (Mexique). Quatre millions de véhicules à moteur, vétustes pour la plupart, évoluent dans la capitale mexicaine, qui a la particularité de reposer au fond d’une cuvette. Les dégâts du « smog » sont difficiles à quantifier. Certains groupes avancent un chiffre de 60.000 décès par an liés de près ou de loin à la pollution.AFP/Uzon

Le grand dépotoir de Dandora (Kenya). Chaque jour, la capitale kényane Nairobi produit 2.000 tonnes de déchets. Plus de la moitié pourrissent à l’air libre, comme dans cette rue de la ville. Ce qui est ramassé va également part un peu plus loin, dans la décharge de Dandora. Une fois par semaine, un bulldozer municipal vient faire un énorme tas avec ces déchets, qui sont brûlés à même le sol, non loin d’une rivière. Le Blacksmith Institute estime que 2.500 personnes, notamment des enfants « travaillent » à temps complet à fouiller la décharge. Et y risquent leur vie. SIMON MAINA/AFP

La marée noire terrestre d’Oriente (Equateur). Entre 1964 et 1990, la firme Texaco, devenue Chevron, a pompé du pétrole dans cette zone forestière. Depuis, l’Equateur (ici son nouveau président Rafael Correa) demande réparation, en comparant ce désastre au naufrage de l’Exxon Valdez. AFP

Les tanneries toxiques de Hazaribagh (Bangladesh). Avec 270 tanneries, cette ville de la banlieue de Dhaka rejette chaque jour 15 000 mètres cubes de produits chimiques dans la rivière avoisinante. 90% des tanneurs meurent avant 50 ans, après avoir souffert d’ulcères, de jaunisses et de maladies de peau. FARJANA K. GODHULY/AFP

Le traumatisme de Tchernobyl (Ukraine). « Valeur sûre » de la pollution mondiale, Tchernobyl reste, plus de 20 ans après son accident nucléaire, un des endroits les plus pollués de la planète. Le site conserve un fort potentiel de contamination, d’autant plus que le sarcophage construit pour contenir la radioactivité donne des signes de faiblesses. AFP PHOTO/ SERGEI SUPINSKY

L’usine de mort de La Oroya (Pérou). Record absolu de saturnisme pour les enfants de cette cité péruvienne. 99% d’entre eux sont contaminés au plomb. La végétation environnante a également été rongée par les pluies acides qui sont monnaie courante. Selon le Blacksmith Institute, la responsabilité en revient principalement à cette usine de la firme américain Doe Run Corporation. IEC/AFP

Le patchwork chimique de Vapi (Inde). Située dans le « Golden Corridor » industriel de l’état indien du Gujarat , Vapi est truffée de produits toxiques. Les nappes phréatiques recèlent un taux de mercure 96 fois supérieur aux normes de l’OMS. Toute vie a déserté les rivières. Les sols sont riches en métaux (cuivre, chrome, plomb, cadmium), et en composés chimiques (pesticides, chlorobenzènes, etc… ). Si bien que les récoltes y dépassent 60 fois les taux de toxicité normaux. Blacksmith Institute

La population asphyxiée de Linfen (Chine). Située au cœur de la zone minière chinoise, Linfen détient la palme de la pollution atmosphérique mondiale selon la Banque Mondiale. Et quand les 3 millions d’habitants échappent aux bronchites et cancers causés par cet air irrespirable, ils ont de bonnes chances d’être contaminés par de l’arsenic : 52% des puits de la province sont pollués. AFP PHOTO/Peter PARKS


L’héritage soviétique de Sumgaït (Azerbaïdjan). Cette ville de 275.000 habitants était un des fleurons de l’industrie soviétique. Le taux de cancer y est aujourd’hui 50% plus élevé que dans le reste du pays. La mortalité infantile y est fréquente, de même que les handicaps tels que l’hydrocéphalie. (Petros Morgos)

2 commentaires:

mahéva a dit…

C'est effrayant, où est-ce que nous allons?

Astussa a dit…

ca fait mal au coeur de voir ca et pourtant c'est de pire en pire